Dans une vie professionnelle et personnelle active, il peut sembler difficile de sortir la tête de l’eau. Voici quelques conseils pour prendre un peu de hauteur.
1. S’ouvrir
S’ouvrir aux autres permet d’envisager la vie sous un angle nouveau, par exemple en rencontrant une fois par semaine des personnes qui n’ont rien à voir avec notre profession ou nos centres d’intérêt.
Sortir de sa zone de confort, voyager, partir à la rencontre de nouvelles cultures, sortir, écouter une conférence : toutes ces activités permettent de s’ouvrir.
Pour ma part, j’ai pu appréhender la vie de manière différente grâce à la rencontre d’autres populations au Sénégal, au Burkina Faso, à Madagascar, au Cap Vert. Dans les campagnes de ces pays, la vie est en effet rythmée par les saisons et s’écoule paisiblement sans inquiétude pour l’avenir.
À Ouagadougou en particulier, j’ai développé un concept de construction d’habitations en matériaux locaux. Nous avons construit cinq maisons témoin. Etonnamment, malgré le désordre apparent et la décontraction de mes interlocuteurs burkinabais, les maisons se sont construites à peu près dans le temps imparti. Malgré la difficulté quotidienne, le calme et l’aspect détendu de mes interlocuteurs m’ont fait prendre conscience de l’importance de ralentir mon rythme de travail et de profiter de la vie…
2. Prendre conscience de notre rythme trépidant
Comme chacun d’entre nous le constate, le temps semble en effet s’accélérer dans le milieu professionnel : les réunions s’enchainent, les mails s’échangent rapidement, et chaque minute de notre emploi du temps est occupée. Notre journée est ainsi remplie de petits problèmes à gérer.
En tant que dirigeant de mon groupe, j’étais sous pression constante, les rendez-vous se succédaient avec une grande rapidité (pas plus de trente minutes chacun !) et mon emploi du temps était plein plusieurs semaines à l’avance. Ce rythme ne laissait que très peu de place à l’improvisation et à la réflexion, pourtant nécessaires à la prise de décision juste.
J’étais toujours impatient et je demandais à mes interlocuteurs d’aller rapidement à l’essentiel. Cette hyperactivité, cette volonté de toujours aller de l’avant et toujours plus vite, se ressentait dans ma manière de parler et dans le rythme rapide de ma voix. Mon intellect et mon mental menaient la danse et le stress était omniprésent.
Mon hyperactivité m’avait en fait entrainé à meubler les vides. J’avais du mal à me retrouver avec moi-même, et les rares moments inoccupés de mon emploi du temps, je les utilisais à lire : j’achetais des dizaines de livres par an, essentiellement des livres de développement personnel, ainsi que des revues, alors qu’en réalité, comme l’énonce si bien Alexandre Jollien dans Vivre sans pourquoi, « je peux lire dans chaque chose, chaque visage, chaque moment de l’existence, lire aux toilettes, lire sous la douche, lire en jouant avec les enfants, lire la vie… ».
Et vous, comment prenez-vous du recul sur votre rythme de vie ?
Pour aller plus loin
– 9 clés pour prendre du temps pour soi (2) : changer de rythme
– 9 clés pour prendre du temps pour soi (3) : aller à l’essentiel
– 9 clés pour prendre du temps pour soi (4) : se saisir de chaque instant