J’ai cru pendant longtemps que, pour réussir sa vie, il fallait fournir beaucoup d’efforts. J’avais la conviction que, pour accéder au bonheur, je devais travailler de manière acharnée et faire preuve d’une grande volonté pour que mon environnement et le monde s’y plient. Je pensais devoir constamment lutter pour atteindre mes objectifs, pour obtenir et posséder… Tout cela pour atteindre un but qui m’apporterait finalement le bonheur.
Avec un tel état d’esprit, ma vie de chef d’entreprise était tellement remplie qu’elle ne laissait pas de place à l’imprévu, ni au plaisir de profiter du moment présent. A tel point que lorsque j’étais en déplacement et qu’un rendez-vous était annulé, je culpabilisais de profiter de ce moment de liberté : je ne m’accordais même pas le droit de boire simplement un café sur une terrasse ou de me promener au bord de la mer.
Après une longue réflexion personnelle, j’ai pris la décision de travailler à partir de chez moi. Aujourd’hui, nos deux bureaux se trouvent être respectivement éloignés de 400 kilomètres et de 100 kilomètres de mon domicile, ce qui m’empêche volontairement de me rendre quotidiennement au bureau.
Ce luxe de pouvoir travailler sans pression, sans obligation, m’a amené un bien-être qui n’a pas de prix. Cela m’a donné la liberté d’aller courir le matin au bord de la mer, de me promener au pied des montagnes sous le soleil du Pays-Basque, ou encore d’emmener mes enfants surfer le mercredi après-midi.
Récemment, j’ai fait une expérience qui m’aurait été impensable quelques années auparavant : je me suis assis au bord d’une rivière, et je me suis senti aussi calme que le cours d’eau.
Progressivement, j’ai pris conscience de la simplicité et de la tranquillité de toute chose. Et j’ai identifié cet état interne comme étant le bonheur !
Et vous, prenez-vous le temps d’être heureux ?
Je vous souhaite une belle journée,
Ludovic