Comment faire lorsque la souffrance est trop présente et qu’il n’y a plus de place pour autre chose ?
Le mécanisme est le même pour la douleur physique et pour la douleur morale. En nous centrant sur nos pensées douloureuses, nous leur donnons de l’importance et nous alimentons le mal. En cherchant à le combattre et à le repousser, nous finissons par en faire un monstre.
Lorsque j’étais au fond du trou au moment de mon dépôt de bilan, mon désespoir était total. J’avais la conviction que ma souffrance serait éternelle. Mais rien n’est permanent, ni la douleur ni la joie. Comme le disait ma grand-mère, qui était d’une grande sagesse : « Tout passe ». Et effectivement, quelques années plus tard, la blessure est totalement dépassée !
Même si la souffrance morale nous affecte, la première chose à faire est de l’accepter et de l’observer. Ensuite, nous pouvons pratiquer un exercice pour ne pas nous faire engloutir par les grandes douleurs. Les thérapeutes nous recommandent de placer notre souffle au centre de notre conscience et de faire comme si la respiration traversait la souffrance. Aussi, quand nous rencontrons de petites difficultés quotidiennes, il convient de ne pas bloquer notre souffle mais, au contraire, de prendre conscience de notre respiration, de notre corps, des sons qui nous entourent.
Lorsqu’on a connu une souffrance intense, les douleurs peuvent se calmer d’elles-mêmes. La vie semble alors s’adoucir, mais la cicatrice peut se rouvrir tant que nous n’avons pas réglé notre problème initial.
Êtes-vous prêt à regarder la douleur en face ?
Bonne journée à tous,
Ludovic