Bonjour,
Je souhaite partager avec vous l’une de mes 9 expériences de changement de vie.
Je crois que la plus marquante fut celle de mon départ du groupe britannique pour lequel j’avais travaillé pendant 12 ans.
En effet, j’avais le titre et la mission de « Directeur national des ventes ». J’étais cadre dirigeant. Je gérais des aires de ventes de mobil-home sur la côte atlantique, principalement, mais j’avais aussi des revendeurs indépendants partout en France. J’avais un bureau à Londres, et un en Charente-Maritime.
Une vie faite de voyages, de nuits d’hôtel, de réunions suivies de repas, de séances de management endiablées, etc. Bref, une vie hyperactive.
Emporté par ce tourbillon, j’en ai oublié que j’avais femme et enfant. Je n’avais pas de vie sociale puisque je consacrais ma vie à travailler dans la frénésie. Je ressentais de plus en plus fatigue et douleurs multiples. Ce travail participait plus à me détruire qu’à me construire, finalement.
Mes motivations du moment ? Gagner beaucoup d’argent (pourquoi ? Je n’avais pas le temps de le dépenser !), probablement le goût du pouvoir (diriger plusieurs centres de profits et être proactif nécessite d’être toujours présent, et c’est excitant), le plaisir de travailler au sein d’une équipe très active et de voyager…
Et puis, un jour, sur l’autoroute, j’ai fait un malaise.
Je suis allé consulter un médecin. Il a été formel : Il fallait réduire le rythme de travail, sinon de sérieux ennuis de santé m’attendaient.
Le choc ! J’ai donc commencé à lever le pied, mais mes actions n’avaient plus la même saveur. Je n’avais plus le même entrain. Je sentais que j’étais moins performant qu’avant. Il m’arrivait de venir au travail avec la boule au ventre. Je ne supportais plus les réunions qui s’éternisaient jusqu’au milieu de la nuit…
On sait tous ce qu’est l’entreprise. Le manque de performance est souvent sanctionné par une pression supplémentaire. Aussi ai-je commencé à réfléchir à un autre rythme de vie.
Pour ce faire, j’ai posé des mots sur le papier. J’ai envisagé le fait de rester dans l’entreprise en faisant les + et les – de cette situation. Puis j’ai envisagé une vie ailleurs, indépendant et autonome en imaginant également les + et les – .
Situation difficile :
D’un côté, j’étais salarié, j’avais la sécurité de l’emploi, des revenus garantis, de la reconnaissance (Ah, La reconnaissance !) mais je n’avais pas de vie de famille, plus de copains par manque de temps, et ma santé se dépréciait.
D’un autre côté, il y avait l’attrait de l’aventure, la possibilité de gérer mon temps à ma guise, donc de retrouver du temps avec la famille et les copains, mais il n’y avait pas de garantie de revenus, et je ne pourrais compter que sur mon savoir-faire pour gagner de l’argent, et donc, conserver mon train de vie…
Cette réflexion m’a pris 2 ans. Mon épouse m’a accompagné, supporté, encouragé pendant tout ce temps-là. Je pense que, si elle n’avait pas été là, j’aurais eu beaucoup de difficultés à franchir le pas.
Et puis « On a beau se faire du souci, la Vie nous apporte des solutions à point nommé », l’entreprise m’a proposé une opportunité de départ que j’ai acceptée, me propulsant d’un coup vers une vie dont je ne savais pas comment j’allais l’aborder.
12 années de carrière à la tête d’équipes de commerciaux, c’est une expérience qui se partage. Ma philosophie a commencé à avancer, j’ai pris le temps de me poser, et, fort du soutien de mon épouse, j’ai créé un cabinet de conseil.
Mais ça, c’est une autre histoire…
Je détaille ces processus de décision sur mon blog Façonner sa vie à tout âge que je vous engage à découvrir.
Je vous souhaite une semaine pleine de bonheurs et de partage.
Gérard Chollet