« Pour vivre heureux, vivons cachés ».
Est-ce que le bonheur doit vraiment se vivre à huit clos ? Pourquoi avons-nous du mal à profiter pleinement de notre réussite ? Qu’est ce qui nous empêche parfois d’aller jusqu’au bout de nos rêves, alors même que nous avons le potentiel pour les réaliser ? Est-ce que la réussite est si mauvaise que cela ? Pourquoi nous arrive-t-il de nous interdire de réussir ?
Dans la tradition catholique, la modestie et la discrétion sont vertueuses et préférables à toute exubérance. L’ambition, la réussite sont porteuses de culpabilité, comme si elles s’accomplissaient toujours au détriment des autres. Or, soyez certain que nous pouvons atteindre une réussite zen sans léser quiconque. Nous pouvons être libre financièrement, humble et altruiste. Méfions-nous des jugements hâtifs, des préjugés sur la richesse, le monde n’est jamais binaire : la richesse est dans les nuances.
La peur de réussir
Ceux qui ont peur de réussir ont parfois peur de s’opposer à un clan où la réussite n’est pas de mise. Ceux qui ont peur de réussir ont parfois peur de blesser les autres.
D’autres sont victimes du syndrome de l’imposteur : qui suis-je pour créer cette entreprise ? Qui suis-je pour prétendre à ce poste ? Vais-je être à la hauteur de ce que les autres attendent de moi ?
Ces sentiments sont humains. Enfants, l’univers des possibles nous était offert. Débordant de joie, d’enthousiasme, de candeur, nous n’avions de limites que celles dictées par nos parents.
Puis, nous nous sommes heurtés aux travers de notre système éducatif : ne pas sortir du cadre préalablement défini, demander la permission avant de faire quelque chose, se comparer, gommer nos particularités pour ressembler aux autres élèves.
En grandissant, nous avons fini par étouffer certains de nos rêves pour des projets plus raisonnables.
Mais, aucun leader, aucun entrepreneur à succès n’est raisonnable car c’est grâce à leur vision, leur déraison, la puissance de leurs rêves qu’ils créent des produits ou des services à la hauteur de leur ambition.
Je vous propose ici deux clés pour s’autoriser à réussir :
1. Se débarrasser de la culpabilité
2. Adopter de nouveaux schémas de pensée
1. Se débarrasser de la culpabilité
Dans mon livre « J’ai perdu 40 millions d’euros, et j’ai découvert une vie pleine de sens« , je vous relate la gêne de ma fille lorsque je la déposais au lycée au volant d’un puissant bolide. Elle insistait pour que je m’arrête bien loin de son lycée car au regard à ses amis qui n’avaient pas ce luxe, elle était embarrassée et se sentait coupable de vivre plus aisément que ses camarades. Mes enfants avaient également beaucoup de mal à inviter leurs amis à la maison de peur d’être montrés du doigt, ou d’être considérés comme des enfants de « nantis ».
La culpabilité : nous connaissons tous l’effet pervers de ce poison qui gâche nos plus beaux moments. Elle bafoue notre succès, et nous empêche de jouir de la vie.
Nous avons tellement entendu qu’il faut souffrir pour réussir, ou que « nous avons rien sans rien » que quand nous réussissons nous nous sentons mal, redevable, en porte à faux.
Ne soyons pas de ces personnes qui ne se pardonnent pas de réussir et qui s’auto-flagellent pour avoir la conscience tranquille.
Pour nous défaire de nos croyances limitantes et de notre culpabilité, Maxie Maultsby, professeur de psychiatrie au Howard University de Washington préconise une auto-thérapie visant à repérer nos pensées négatives, à les réfuter et les remplacer par des pensées positives.
Selon lui, une pensée saine répond à 5 critères :
Elle se fonde sur un fait objectif,
Elle aide l’individu à protéger sa vie et sa santé,
Elle l’encourage à atteindre ses buts à court et à long terme,
Elle lui permet de résoudre ses conflits intérieurs,
Elle lui enseigne comment faire face à ses émotions sans avoir recours à une substance quelconque comme l’alcool, les médicaments.
Tout au long de la journée, essayez de surveiller vos pensées et lorsque le doute, la nervosité, la plainte se présente, changez votre vibration par une pensée plus positive.
2. Adopter de nouveaux schémas de pensée
La deuxième étape pour s’autoriser à réussir est d’adopter et d’approfondir de nouveaux schémas de pensées.
Autorisez-vous à réussir, car vous avez le droit de réussir, et ce sur tous les plans. N’écoutez pas ceux qui disent que si vous brillez dans votre carrière, vous ne pourrez pas réussir votre vie de famille car « on ne peut pas tout avoir ». Mettez en place de nouveaux schémas de pensée, et libérez-vous du poids de la culpabilité : vous n’offensez personne en vivant la vie de vos rêves.
N’oubliez pas qu’il y a de l’abondance pour tout le monde, et si vous êtes honnête dans vos affaires, vous n’avez aucune raison de souffrir du sentiment de culpabilité. Aucune.
Soyez indulgent avec vous-même, et soyez sûr que ce n’est en pas en atteignant la réussite que vous léserez quelqu’un.
Fondamentalement, il y a deux schémas de pensée :
– le cercle vertueux : je m’autorise à réussir, je crois en mon potentiel, cette croyance me pousse à l’action, les actions amènent des résultats. Cela me montre que « c’est possible », mes croyances sont renforcées, je suis poussé à l’action. J’obtiens plus de résultats, je progresse, j’atteins mes objectifs ;
– le cercle vicieux : je ne m’autorise pas à réussir, je crois que j’ai peu de potentiel, je rechigne à passer à l’action. De ce fait, je n’obtiens que peu ou pas de résultats. Par conséquent, ma croyance que « cela ne marche pas ». Et en effet, je touche l’échec du doigt.
« Quand vous êtes sûr de vous ou que vous avez la croyance que vous allez atteindre vos objectifs, vous allez le faire ! Si vous pensez que cela ne marchera jamais, vous ne le ferez pas ! Et le milieu ( »peut-être » ou »peut-être pas’) : c’est ce qui tue les gens… », a dit Anthony Robbins.
Dans la vie, à chaque instant, nous avons le choix entre écouter nos voix destructrices, ou nous efforcer d’entretenir des belles pensées de joie, de réussite, d’abondance, d’amour. Et c’est en entretenant de belles pensées que nous parviendrons à changer nos comportements.
Selon moi, réussir implique un travail sur plusieurs niveaux, tous dépendants de notre intention. Et la réussite est un processus, une situation globale.
S’autoriser à réussir implique deux préalables :
– travailler sur nos croyances, nos pensées limitantes, qui parasitent notre ascension ;
– définir ce que nous entendons par la réussite, et interroger notre ressenti : qu’est-ce que réussir selon moi ? Ai-je des a priori négatifs sur le club que je suis en train de rejoindre ? Est-ce que j’alimente des peurs liées à ce que ce changement peut entrainer autour de moi ?
Je terminerais ce chapitre en insistant sur un point fondamental : la réussite zen doit se construire en fonction de ce que vous êtes, en fonction de qui vous êtes. De la même façon que nous avons chacun notre perception du bonheur, de l’amour, et de la liberté, nous possédons notre propre vision de la réussite.
Pour aller plus loin
Je vous propose, à présent, de prendre le temps de répondre à ces questions, à l’écrit (car l’écriture a de nombreux pouvoirs : en écrivant, vous commencerez à matérialiser vos objectifs) :
- Est-ce que je souhaite vraiment atteindre la réussite ? Est-ce que je suis prêt(e) à me lancer dans des actions concrètes ?
- Qu’est-ce que je suis prêt(e) à abandonner pour atteindre la réussite ? (La réussite nécessite de hiérarchiser ses priorités. Si je veux vraiment réussir, peut-être qu’il va me falloir accorder un peu moins de temps aux loisirs, par exemple).
- Pourquoi ai-je envie de réussir ? (exemple: mettre à l’abri mes proches, voyager, être libre,…)
- Quels sentiments va me conférer la réussite ? (exemple: fierté, plénitude, quiétude…) ?
- Qu’est ce qui au fond de moi, fait que j’ai envie de réussir ?
- Qu’est ce qui, dans mon environnement, ou dans mon esprit, peut m’empêcher de réussir ?
- Quelle action puis-je, dès à présent, exécuter pour me lancer ? (Envoyer un email, m’inscrire à la salle de sport, créer un blog, ouvrir sa chaine YouTube, créer une boutique en ligne, se renseigner sur la formation…).
Autorisons-nous donc à réussir selon nos codes, nos valeurs, nos envies.
Autorisons-nous à réussir selon notre vision de la réussite.
La qualité d’un homme se calcule à sa démesure ; tentez, essayez, échouez même, ce sera votre réussite. (Jacques Brel)
La réussite est liée à la patience mais elle dépend également de beaucoup de bonne volonté. (Gilbert Brévart)
L’attitude détermine les actions. Les actions déterminent les résultats. Les résultats déterminent les modes de vie. (Jim Rohn)