1. Reconnaitre notre responsabilité, et prendre la décision de ne plus souffrir

Qu’ai-je vibré pour attirer cela ? Qu’ai-je pensé, même inconsciemment, pour m’attirer cette offense ? La première des réactions, face à toute offense, est de reconnaître que tout ce qui nous arrive dans notre vie est notre création. Et plus notre souffrance est grande, plus nous devons comprendre qu’il s’agit là d’un signal que notre âme souffre et qu’il est devenu urgent de voir cet aspect de nous-même pour enfin l’accepter.

En reconnaissant notre entière responsabilité, nous ressentons de la compassion pour l’autre, contribuant ainsi à nous réconcilier. N’avez-vous pas remarqué qu’en ressentant des émotions positives vis à vis de quelqu’un qui vous a offensé, même en ne disant mot, vous créez une nouvelle relation plus apaisée ? Donc engagez-vous à lâcher-prise, à vous libérer de la souffrance : prenez la décision d’être apaisé.

Ainsi, l’étape n°1 est de reconnaitre notre entière responsabilité et prendre la décision de ne plus souffrir. Vous devez réaliser que vous avez le choix. Nous ne pouvons pas contrôler les actions des autres, mais nous sommes maitres de nos émotions. Nous pouvons arrêter de revivre la douleur et choisir d’avancer. Nous avons ce pouvoir. Ne l’oublions jamais. Nous sommes les acteurs de notre vie.

2. Exprimer sa colère – les non-dits

Quelle que soit l’offense que nous avons subie, nous ne devrions pas nous y attarder car les ressentiments nous éloignent de nos objectifs. Nous n’avons pas de temps à accorder à la colère mais nous pouvons choisir d’exprimer avec intelligence les non-dits.
Et exprimer sa colère, c’est pouvoir dire à l’autre les conséquences de son comportement sur nos émotions, mais le dire sans jugements, et en utilisant les outils de la communication non violente : énoncez le comportement qui nous a blessé, dire notre émotion, exprimer nos attentes, besoins et la raison de notre émotion.

3. Avoir de l’empathie

Nous pouvons tous être fautif, dans certains moments de notre vie, et à des degrés différents. Par conséquent, pour mieux pardonner, il nous faut apprendre à se mettre à la place de la personne qui nous a offensé.

Pourquoi a-t-elle fait cela ? Est-ce que blesser quelqu’un rend automatiquement la personne responsable mauvaise ? A-t-elle vécue, par le passé, un évènement qui pourrait expliquer son comportement, ses paroles, ses actes aujourd’hui ? Comment se sent-elle maintenant ? Ne l’ai-je pas offensé involontairement ?

A travers ce cheminement, nous cherchons à comprendre et à avoir de l’empathie. Il nous arrive nous aussi de commettre, même involontairement, du mal. L’Univers pardonne, alors pourquoi pas nous ? Si l’Univers tenait rigueur à la terre de tout le mal qui peut y avoir en elle, peut-être que nous n’existerions plus.

Pardonnons, car ce faisant, nous nous autorisons à être heureux et à avancer. Ressentons sincèrement de l’empathie pour les gens et souhaitons-leur du bonheur en dépit du mal qu’ils nous ont fait.
Laissons l’amour pour la vie en général, grandir dans notre cœur. Cela peut prendre du temps, mais la quiétude n’a pas de prix.

4. Après le pardon ?

Après avoir pardonné, nous avons le choix de se réconcilier avec la personne ou pas. Il est évident que notre relation ne peut-être aussi épanouissante qu’auparavant mais le seul chemin positif est l’amélioration de la considération et du respect, décidée d’un commun accord. Mais un tel chemin n’est pas toujours possible. Dans certaines situations, il est préférable qu’il n’y ait pas de réconciliation surtout si la personne en face s’entête à nous faire du mal.

Nous devons apprendre à lâcher prise, à reconnaître que nous ne pouvons-nous entendre avec tout le monde et se rappeler la règle fondamentale du fonctionnement de la vie : tout nous revient. Tout bien, tout mal, toutes nos pensées, paroles, actes génèrent une force qui revient vers nous. Nous récoltons ce que nous avons semé ! C’est la loi du karma.

« Le Karma est l’éternelle affirmation de la liberté humaine… Nos pensées, nos paroles et nos actes sont les cordes du filet que nous jetons autour de nous ». Swami Vivekananda

5. Concentrons-nous sur le présent

Nous devons être capables de pardonner, afin de pouvoir avancer et être heureux. Car le pardon change notre vie. Le pardon ne signifie pas que nous effaçons le passé, mais que nous prenons le parti de laisser aller la colère, la douleur, et que nous avançons vers un horizon serein. Concentrons-nous sur le présent. Quelle joie pouvons-nous trouver dans ce qui nous arrive, ce que nous vivons en ce moment ? Cultivons la joie, l’optimisme, et cessons de revivre le passé.

Inévitablement, il nous arrivera de penser au passé, mais reconnaissons-le simplement, et revenons au moment présent : celui qui compte le plus dans notre vie. Ainsi, en permettant au pardon de s’exprimer, nous permettons à la paix d’entrer dans notre vie.

Nous pouvons même essayer de nous concentrer sur notre respiration en imaginant que chaque expiration est la douleur et le passé, et chaque inspiration est la paix, entrant et nous emplissant.

Relâchons la douleur et le passé. Laissons la paix entrer dans notre vie.

Dans « Le pouvoir de l’intention », Wayne W. Dyer nous offre la belle leçon de vie suivante :

« La meilleure chose à donner :
– A votre ennemi : le pardon ;
– A un opposant : la tolérance ;
– A un ami : votre cœur ;
– A un enfant : le bon exemple ;
– A votre père : de la déférence ;
– A votre mère : une conduite qui la rendra fière de vous ;
– A vous-même : le respect ;
– A l’humanité : la charité ».


« Le faible ne peut jamais pardonner. Le pardon c’est l’apanage du fort ». Mahatma Gandhi

« Il n’y a pas de plus grand cœur au monde que le cœur qui pardonne ».Benoît Lacroix

« Le pardon est le parfum que la violette jette sur le talon qui l’a écrasé ».Mark Twain

« Le pardon n’est pas un acte occasionnel, mais une attitude permanente ». Martin Luther King

« Pardonne toujours à tes ennemis. Il n’est rien qui puisse les contrarier autant ».Oscar Wilde

« S’il t’arrive d’offenser quelqu’un, aie la noble humilité de lui en demander pardon ».Silvio Pellico (Des devoirs des hommes, 1834)

« Il faut se pardonner beaucoup à soi-même pour s’habituer à pardonner beaucoup à autrui ». Anatole France

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