Quand les difficultés de mon entreprise ont commencé, j’ai tenté de résoudre les premières difficultés, de trouver des solutions pour les écarter. Je me suis battu tous azimuts pour les éloigner. Je pensais pouvoir renverser le cours des choses par ma volonté. J’étais bien présomptueux…
Dans la difficulté, j’avais tendance à me tourmenter et à ruminer les problèmes. Il me semblait qu’il n’était pas digne d’avoir des pensées positives pendant ces périodes.
Je l’ai vécu aussi avec un prêt de trois millions d’euros. En 2010, pour tenter de sauver mon groupe, j’initie un prêt de restructuration adossé à des actifs immobiliers personnels. Les difficultés se multiplient, rien n’est fluide, l’accord se fait attendre plusieurs mois. En forçant les choses, je réussis à obtenir ce prêt, qui ne sert finalement qu’à repousser le dépôt de bilan de quelques mois. Si j’avais lâché prise, j’aurais évité de perdre trois millions d’euros, et j’aurais évité plusieurs mois de tension et de souffrances inutiles.
Un travail sur moi m’a permis de comprendre que mon raisonnement était absurde. Je devais simplement cesser de m’agiter dans tous les sens et de résister…
Résister au courant de la vie entraîne des tensions, des pertes d’énergie, des blocages, des contrariétés, des difficultés supplémentaires.
Et vous, parvenez-vous à cesser de résister, avez-vous des exemples à partager ?
Bonne journée,
Ludovic